Le deuxième centre
Ainsi, comme annoncé à l’issue du premier tour, les centristes qui ont soutenu M. Sarkozy ont opté pour la création d’un nouveau parti, appelé Nouveau Centre. Vus de l’UMP, ces soutiens sont considérés comme des hommes politiques qui sont fidèles à leur électorat traditionnel, vus du MoDem, il s’agit d’hommes et de femmes qui se renient, qui ne résistent pas.
Il est évident que les députés qui ont quitté M. Bayrou dans l’unique objectif de conserver leurs sièges n’ont pas une conduite très honorable, puisqu’ils ne se comportent pas comme ils le devraient, en tant qu’élus du peuple, c’est-à-dire toujours choisir l’option qui leur parait la plus favorable à l’intérêt supérieur de la Nation. Nous ne ferons que peu de cas ici des ceux-là, les sarkozystes de la 25è heure.
Ils ont misé avec M. Bayrou, ils ont perdu, n’ont pas d’as dans leur manche et se tourne donc vers le vainqueur.
Il y a ceux, à l’instar de M. Santini, qui avaient annoncé leur soutien à M. Sarkozy plusieurs mois avant le premier tour. Je ne vois aucune objection à ce qu’ils continuent de le faire depuis. La question de leur retrait de l’UDF aurait pu dès lors se poser. Mais après tout, ils étaient en désaccord avec la direction de l’UDF depuis un passé très récent, mais en accord avec les liens traditionnels qui unit le parti de la droite et le parti du centre depuis plusieurs dizaines d’années. Question difficile, donc !
Il y a aussi ceux, tels M. Morin, qui soutenait M. Bayrou et sa politique, à savoir essayer de gouverner avec des gens de droite et avec des gens de gauche, mais qui estimaient, s’il devait choisir la droite OU la gauche, comme lors d’un second tour d’une élection présidentielle, préférer la droite. M. Bayou ne faisant pas en définitive ce choix, ils se trouvaient à la croisée des chemins.
Je crois donc qu’il y a, en résumé, autant de cas de figure que de ralliements. Je remarque aussi que lorsque un membre des Verts (j’ai oublié son nom, j’essaierai de le rechercher) rejoint un parti plus « gros », l’UDF, personne ne crie au traître, quand un UDF rejoint un camp plus « gros », celui de M. Sarkozy (et ce, avant son élection) c’en est un !
Buffalo