Réagissez : Mme Royal se lance...
Et c'est Libé qui nous le dit :
C'était son tour ce matin. Après Fabius et Aubry entre autres, Ségolène Royal a présenté sa contribution pour le congrès socialiste de novembre prochain. La candidate au poste de Premier secrétaire du PS a invité les socialistes à incarner «l’espérance» face à la «déchirure» que Nicolas Sarkozy impose, selon elle, à la France, en lançant la présentation de sa contribution.
«Nicolas Sarkozy nous avait promis une forme de rupture, aujourd’hui la France subit une déchirure», a lancé l’ex-candidate à l’Elysée, devant environ 800 de ses partisans réunis à la maison de la Chimie à Paris. Elle a fustigé l’«étrange mélange entre Berlusconi et Doc Gyneco avec des montres à 50.000 euros! Non ce n’est pas la France!»
La candidate à la succession de François Hollande s’est voulue consensuelle à l’intérieur du parti: «Vous n’entendrez de ma bouche aucune chose désagréable, polémique, aucune petite phrase. Je vois les choses, je les entends, je les subis.» Elle a engagé ses militants à ne pas s’attacher «à ce que font les autres au sein du PS. Je les appelle à nous rejoindre et à se rassembler. Ils seront les bienvenus le moment venu.» Royal a également appelé «les déçus du sarkozysme, tous les démocrates» à la rejoindre.
Intitulée «Combattre et proposer», la contribution de l’ancienne candidate à la présidentielle est rythmée en sept chapitres: «combattre la mainmise du clan Sarkozy sur la France», «faire du socialisme une force neuve dans le siècle», «mettre l’économie au service de l’humain», «bâtir un état préventif qui attaque les inégalités à la racine», «repenser sans tabou la Sécurité sociale pour la sauver», «reconnaître la France métissée comme une chance» et «oser la démocratie “jusqu’au bout”».
Elle propose notamment une «révolution fiscale», avec prélèvement à la source et fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG, suppression des niches fiscales, redéploiement du paquet fiscal (voté à l’été 2007 par le Parlement, ndlr). Elle s’est aussi prononcée en faveur d’un mandat unique pour les parlementaires et a appelé à «repenser sans tabou» la sécurité sociale et à «bâtir un système de retraites transparent».
Royal était notamment entourée sur l’estrade par François Rebsamen, le numéro deux du PS, Jean-Louis Bianco, son co-directeur de campagne pendant la présidentielle, le sénateur David Assouline, ou l’eurodéputé Vincent Peillon.
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