Guerres intestines au PS
Comme au soir du second tour, il est apparu dimanche soir dernier des tensions entre responsables Socialistes. Souvenez-vous, le 6 mai, M. Strauss Kahn avait très vite offert ses services au parti ; hier, deux déclarations officielles à quelques dizaines de minutes d’intervalle ont eu lieu depuis la rue Solférino, celle de M. Hollande puis celle de Mme. Royal.
C’était étonnant d’ailleurs, ce cadeau que le Premier Secrétaire a offert à l’ex-candidate : déclaration solennelle, comme lui, mais sans qu’elle se déplace, contrairement à lui et aux autres grands responsables, sur les plateaux télé (à ma connaissance) par la suite. Il lui offre une stature quasi-présidentielle, au-dessus de la mêlée. Pourtant, il ne désire pas se retirer avant fin 2008 de la tête du parti, alors qu’il n’y serait tellement plus simple et moins risqué de le faire dans les tous prochains mois (on voit mal qui alors pourrait en effet empêcher Mme Royal de remporter les suffrages des militants).
Alors qu’en un an et demi… tout peut changer. Je pense que M. Fabius n’a aucune chance. Il n’est pas plus populaire que ses idées au sein du parti. M. Strauss Kahn risque d’être mis en difficulté s’il ne sort pas indemne du second tour dimanche soir (il est actuellement en ballottage pas très favorable). Ceci semble tout bénéfice pour le couple Hollande-Royal, mais en un an et demi, leurs opposants peuvent reprendre du poil de la bête.
Et il pourrait surgir un autre convive à la table des prétendants pour le premier Secrétariat, fut sans doute comme l’antichambre de la candidature Socialiste pour 2012 : M. Delanoé ! S’il maintient la ville de Paris à gauche, pari qui n’est pas gagné d’avance, sa stature d’homme d’Etat n’en sortirait qu’encore plus grandi, et il pourrait voir ses ambitions à la hausse.
Je me demande vraiment pourquoi M. Hollande aide tantôt sa campagne, tantôt la gène…
Buffalo