La stratégie de M. Bayrou
M. Bayrou a eu au moins un mérite : il est aujourd’hui en cohérence aujourd’hui avec ce qu’il disait avant les élections. On ne peut pas en dire autant de tous, et cela de part et d’autre de l’échiquier politique… Cependant, je ne suis pas tout à fait d’accord avec ses positions, ses vues sur notre système politique.
Ainsi, il est incontestable qu’il avait raison en dénonçant la volonté qu’avaient les médias de vouloir passer au deuxième tour en omettant le premier. On peut comprendre que cela soit plus vendeur de présenter de manière (un peu) manichéenne deux camps face à face (la sotte gaffeuse d’un côté, l’apprenti dictateur pompier-pyromane de l’autre), mais ce n’est pas la réalité de la vie politique française.
Cependant, j’ai trouvé désolant de constater qu’une fois sa place de troisième homme quasi acquise, il se prononce pour un débat à quatre sur internet. Bien sûr, ce n’est pas par rejet du débat que je trouve cette idée mauvaise. Seulement, après s’être plaint d’être quelque part oublié par les médias traditionnels, il n’est pas concevable de demander à faire abstraction des huit autres candidats. Les médias voulaient nous offrir un duel, M. Bayrou voulait juste l’élargir pour y participer lui aussi.
Dans le même genre d’idée, Mme de Sarnez, qui fut sa directrice de campagne ces derniers mois, a déclaré ce dimanche sur le plateau de France Europe Express qu’elle n’était pas pour le bipartisme, mais pour le tripartisme. En clair, elle condamnait, avec raison je le crois, l’idée d’une opposition entre deux seuls et uniques partis (quoique cela ne soit pas nécessairement néfaste, car il peut y avoir tout un dégradé de position au sein d’un seul parti ; un « Républicain » ou un « Démocrate », pour citer l’exemple américain, cela ne veut pas dire grand chose, lorsque l’on constate que M. Schwarzenegger, M. Guiliani ou M. Rumselfd sont tous quatre des Républicains.), mais je ne pense pas que le tripartisme soit LA solution. Il semble encore une fois que leur vision de la démocratie consiste simplement à devenir un des « gros partis ».
On s’en est tous rendu compte, je le pense, M. Bayrou a d’ores et déjà les yeux rivés sur 2012. C’est son droit, bien sûr, et ce fait n’est pas l’objet de mes critiques ; après tout, M. Sarkozy préparait son élection depuis 2002 (certains diraient même qu’il la préparait depuis sa naissance, mais bon, ne soyons pas mauvaise langue…). Mais j’ai l’impression qu’il reprend les habits de Père-la-Morale dont sont souvent vêtus des membres de la gauche…
Buffalo
Ainsi, il est incontestable qu’il avait raison en dénonçant la volonté qu’avaient les médias de vouloir passer au deuxième tour en omettant le premier. On peut comprendre que cela soit plus vendeur de présenter de manière (un peu) manichéenne deux camps face à face (la sotte gaffeuse d’un côté, l’apprenti dictateur pompier-pyromane de l’autre), mais ce n’est pas la réalité de la vie politique française.
Cependant, j’ai trouvé désolant de constater qu’une fois sa place de troisième homme quasi acquise, il se prononce pour un débat à quatre sur internet. Bien sûr, ce n’est pas par rejet du débat que je trouve cette idée mauvaise. Seulement, après s’être plaint d’être quelque part oublié par les médias traditionnels, il n’est pas concevable de demander à faire abstraction des huit autres candidats. Les médias voulaient nous offrir un duel, M. Bayrou voulait juste l’élargir pour y participer lui aussi.
Dans le même genre d’idée, Mme de Sarnez, qui fut sa directrice de campagne ces derniers mois, a déclaré ce dimanche sur le plateau de France Europe Express qu’elle n’était pas pour le bipartisme, mais pour le tripartisme. En clair, elle condamnait, avec raison je le crois, l’idée d’une opposition entre deux seuls et uniques partis (quoique cela ne soit pas nécessairement néfaste, car il peut y avoir tout un dégradé de position au sein d’un seul parti ; un « Républicain » ou un « Démocrate », pour citer l’exemple américain, cela ne veut pas dire grand chose, lorsque l’on constate que M. Schwarzenegger, M. Guiliani ou M. Rumselfd sont tous quatre des Républicains.), mais je ne pense pas que le tripartisme soit LA solution. Il semble encore une fois que leur vision de la démocratie consiste simplement à devenir un des « gros partis ».
On s’en est tous rendu compte, je le pense, M. Bayrou a d’ores et déjà les yeux rivés sur 2012. C’est son droit, bien sûr, et ce fait n’est pas l’objet de mes critiques ; après tout, M. Sarkozy préparait son élection depuis 2002 (certains diraient même qu’il la préparait depuis sa naissance, mais bon, ne soyons pas mauvaise langue…). Mais j’ai l’impression qu’il reprend les habits de Père-la-Morale dont sont souvent vêtus des membres de la gauche…
Buffalo